Crise du cacao : le point de vue d'Encuentro

Sommaire : 

  1. Le cacao : une matière première volontairement sous-évaluée
  2. Une surconsommation aux conséquences dramatiques
  3. 2024 : l’explosion du prix du cacao et ses conséquences
  4. Le beurre de cacao : la crise dans la crise
  5. Vers une baisse de la qualité du cacao ?
  6. Une filière totalement incertaine pour le futur
  7. Quels risques pour Encuentro ?
  8. Repenser le modèle : vous êtes la solution !

Depuis un an maintenant, un phénomène économique de taille perturbe le monde du chocolat : l'explosion du prix du cacao. Nombreux sont les reportages et articles qui s’intéressent à la hausse des prix des chocolats en boutique et à l'impact de cette hausse sur les habitudes des consommateurs et leur portefeuille.
Il y a cependant des questions plus fondamentales :

Pourquoi cette crise du cacao ? Et surtout, est-elle vraiment négative ?

 

Chez Encuentro, pas de doute. Cette explosion des prix est un signal fort, une réelle opportunité.


▪️Une opportunité de rompre avec une ère où l'industrie du chocolat prospérait aux dépens des producteurs.
▪️ Une opportunité d’aller vers un cacao payé un prix juste, plus vertueux, meilleur pour la planète.
▪️Une opportunité de faire prendre conscience au consommateur que le chocolat n’est pas un produit de masse.
▪️ Une opportunité de changer nos modes de consommation du chocolat.

 

On vous explique pourquoi.

 

1. Le cacao : une matière première volontairement sous-évaluée

 

Historiquement, le cacao est une matière première achetée en quasi-totalité par des multinationales à des prix dérisoires. On parle ici de prix tournant autour de 0,6$ / kg (1) (600$ pour une tonne) payés aux producteurs dans les deux principaux pays producteurs que sont la Côte d'Ivoire et le Ghana. 

Ce prix a pu être maintenu bas pendant des décennies car l’offre de cacao était bien supérieure à la demande. Les acheteurs internationaux avaient le pouvoir. Ainsi, pour protéger ses producteurs face à des prix trop faibles, la Côte d'Ivoire et le Ghana ont mis en place un système de prix d'achat fixe garanti, un an à l'avance, dans tout le pays. Ce système est toujours en fonctionnement mais se retourne aujourd'hui contre les producteurs qui sont obligés de vendre leur cacao à un prix défini un an plus tôt, soit avant que les prix n'explosent. Ils ne bénéficient donc que très peu de cette crise.

 

Cours du cacao de 2013 à aujourd'hui - Prix en $ pour 1 tonne

 

Petit aparté récolte : La récolte du cacao n’est pas mécanisable. Une cabosse se ramasse à la main, puis est ouverte à la main. Les fèves fraîches qu’elle contient sont étalées plusieurs jours au sol pour sécher. Pas de fermentation pour le cacao de bourse. Une cabosse contient environ 50g de fèves sèches. Il faudra donc ramasser une vingtaine de cabosses et patienter plusieurs jours pour espérer gagner…0,6$ ! Le tout, à dos d’homme, avec des charges très lourdes. Un travail pénible et presque gratuit…

Ce système économique déséquilibré a permis à l’industrie du chocolat de croître à une échelle massive, entraînant la production mondiale de cacao de 1 million de tonnes au début des années 60 à presque 6 millions de tonnes en 2024 (2). 

Le chocolat est ainsi devenu un produit bon marché, accessible à tous. L’avènement de la société de consommation promue lors des Trente Glorieuses, le développement du modèle des hypermarchés, y sont pour beaucoup. Les français sont aujourd’hui parmi les plus grands mangeurs de chocolat dans le monde, avec une consommation annuelle par habitant de 6,4 kg ! (3)

2. Une surconsommation aux conséquences dramatiques

 

Cette explosion de la consommation de chocolat a eu des conséquences dramatiques à la source : conditions de travail précaires des producteurs, esclavage moderne, travail des enfants, déforestation, dégradation des sols, monoculture de cacaoyers très peu qualitatifs comme le CCN51, peu d’investissements dans le développement de l’économie locale. Ce modèle n'a jamais été remis en question. Les acteurs industriels et les autorités locales ont préféré maintenir cette situation pour maximiser leurs marges.

 

Crédits Photos : Chocolate’s Dark Secret, Mighty Earth, 2017. Les forêts primaires sont coupées pour permettre une croissance plus rapide des cacaoyers.

 

Un seul exemple pour illustrer cela : la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao. Un quart de sa population vit du cacao. L'expansion des plantations de cacaoyers dans ce pays a entraîné une déforestation massive aux conséquences dramatiques pour la biodiversité locale. Les espaces naturels protégés ont été déboisés pour permettre la monoculture du cacao. En 2018, on estime que 40% du cacao ivoirien provient de forêts censées être protégées (1), avec évidemment beaucoup de travail des enfants dans ces plantations. L’étude "Chocolate’s Dark Secret" de Mighty Earth, parue en 2017, sera une véritable bombe pour le secteur. 
 

Crédits illustration : Chocolate’s Dark Secret, Mighty Earth, 2017, Evolution des surfaces forestières en Côte d’Ivoire de 1990 à 2015


3. 2024 : L’explosion du prix du cacao et ses conséquences

 

En 2024, la situation a totalement dérapé. Le prix du cacao de bourse a explosé dès le début de l’année, passant de 4000$ en janvier à plus de 12 000 $ la tonne (+200%) en avril. Le dernier record en date était de “seulement” 5 500$ / tonne en 1977 ! 

Notre prix d’achat moyen (en rouge sur le graphe ci-dessous) est quant à lui passé d’environ 9000€ à 13 000€ la tonne aujourd’hui (+44%). Certains de nos crus atteignent même des tarifs de 20 000€ la tonne. On parle ici de cacao fin de grande qualité. Nos prix n’ont jamais été indexés sur la bourse. Avant 2024, ils étaient stables. Ce n’est plus vrai aujourd'hui. Ils peuvent prendre 2000$ d'un mois à l'autre.

 

Sources : Cours du cacao (Boursorama) - 2020 à aujourd'hui

 

La raison de cette explosion est un fort manque de cacao suite à des mauvaises récoltes successives en 2022/2023 et 2023/2024. On estime ainsi le déficit à presque 500 000 tonnes en 2024 (4), soit 10% de la demande globale. Ces mauvaises récoltes sont le résultat de phénomènes météorologiques imprévus que le cacaoyer ne supporte pas (sécheresse, inondations). Un cacaoyer est un arbre de petite taille qui apprécie ombrage et ensoleillement successifs, mais, aucun des deux de façon trop prononcée ! L'agroforesterie est donc la meilleure option. La monoculture est la pire.

 

Crédits Photos : Encuentro 2025 - El Salvador, Hacienda Comalapa - Plantation de cacaoyers en agroforesterie

Crédits Photos : ICCO - Exemple de paysage de monoculture de cacaoyers


Aujourd’hui (début avril 2025), la tonne de cacao est affichée à un prix d’environ 9500$ la tonne sur les marchés financiers. Mais ce prix est loin d’être stabilisé et instaure une nouvelle réalité du terrain où la plupart des producteurs ne vendent rien à moins de 10 000€ la tonne (soit 10$/kg au lieu des 0,6$/kg avant). Les producteurs ont enfin le pouvoir et le font savoir !

Personne ne peut donc prédire ce qui va se passer dans les mois et les années qui viennent. C’est la planète qui décidera pour nous. Il faut savoir être humble.


4. Le beurre de cacao : la crise dans la crise

 

Il est un sous-produit du cacao qui a connu une explosion encore plus grande de son prix : le beurre de cacao. Dans un contexte où le cacao était déjà très recherché, la fabrication de ce beurre est devenue secondaire portant son prix de 5€ / kg avant 2024 à plus de 40€ / kg ! Il est aujourd’hui « redescendu » autour de 25€ /kg, soit toujours trois fois le cours de bourse du cacao.

 

Photo ci-dessus : morceaux de Beurre de cacao

Le beurre de cacao est historiquement incorporé dans de nombreuses tablettes car il est peu cher, peu goûtu et prêt à l’emploi. C'est un diluant qui masque les défauts, un facilitateur qui décuple la productivité (recette, fluidité, tempérage) et en plus il est (était) moins cher que le cacao tout en pouvant être intégré dans le "% de cacao" affiché sur le packaging (voir notre article sur le sujet ici). Il est devenu depuis un an un véritable problème pour les chocolatiers ayant misé sur lui.

Chez Encuentro, nous n’utilisons pas de beurre de cacao ajouté. Nous ne diluons pas notre chocolat. Nous avons fait ce choix très technique de n'utiliser que des fèves de cacao et du sucre de canne pour un goût plus pur. Nous n’avons donc pas été touchés par cette crise dans la crise.

 

5. Vers une baisse de la qualité du cacao ?

 

Il faut comprendre ici que le cacao de bourse, souvent de basse qualité, sale, mal stocké (voir photos ci-dessous) est aujourd'hui arrivé au même prix que le cacao fin que nous achetons depuis 8 ans ! Même s’il y a toujours aujourd’hui une légère surcote du cacao fin, l’écart est minime car peu peuvent se permettre comme Encuentro d’acheter des cacaos à plus de 13 000€ la tonne. Le producteur risque ici de perdre tous ses acheteurs s’il augmente trop son prix.
Comme l'écrira notre confrère bean to bar anglais The Chocolarder en visitant les entrepôts de cacao de bourse à Amsterdam en février 2024 : "Le cacao de bourse est pire que ce que nous imaginions… l’artisanat est la seule issue !”

 

Crédits photos : The Chocolarder, confrère bean to bar anglais en visites dans les entrepôts de cacao de bourse à Amsterdam, 2024

 

Une conséquence majeure de cette crise est donc la baisse de la qualité du cacao. Pourquoi les producteurs s’embêteraient-ils aujourd’hui à faire de la qualité, et encore plus à faire du bio quand, sans ça, leur cacao se vend sans difficulté ? On s’achemine donc droit vers une baisse drastique de la qualité du cacao si nos habitudes de consommation ne changent pas rapidement.

Les conséquences ont été presque immédiates pour Encuentro. Nous avons reçu des cacaos très chers extrêmement mal triés avec beaucoup de fèves cassées. Cela nous a demandé beaucoup de travail à la fabrique.

Certaines coopératives certifiées bio, avec qui nous travaillions depuis plusieurs années, nous ont également alertés sur le fait qu’elles ne parvenaient plus à avoir les mêmes volumes de cacaos bio. Une partie des producteurs font maintenant le choix des pesticides pour maximiser leur production et leur revenus à court terme.
D’autres arrêtent purement et simplement leur certification bio car le bonus que nous payons est maintenant dérisoire face à cette crise et à la demande. Un producteur qui abandonne sa certification mettra ensuite au minimum 3 ans pour la récupérer. Ce n’est donc pas un choix à faire trop rapidement.

 

Crédits photo : Encuentro 2025 - Sacs de fèves du El Salvador, Hacienda Comalapa enfin certifié bio après 3 ans de conversion !

 

Nous entendons depuis la création de Encuentro que le cacao est “bio par nature", que « Les producteurs n’ont pas les moyens d’acheter des pesticides et engrais », que les organismes de certification seraient de plus « peu fiables ». Nous nous battons contre cette vision fausse et aveugle depuis le début. Les dérives décrites plus haut montrent que nous devons redoubler de vigilance quant à la qualité du cacao et la certification est une garantie.

La certification bio dans le cacao fin est signe d’excellence, d’engagement, de qualité, de traçabilité. Elle répond à des norme très strictes. Ce n'est pas un énième label non encadré.

C'est pour cela qu'Encuentro est certifié bio depuis 2017, date de sa création. Nous sommes l'une des seules chocolateries à l'être (hors marques bio de supermarché). Nous sommes audités deux à trois fois par an ; nos partenaires importateurs et producteurs également. Des analyses pesticides sont réalisées. Tous nos choix de matières premières (noisettes, pistaches, amandes, etc) vont également dans ce sens : du très bon d’abord et certifié bio ensuite !

Nous continuons à soutenir ce modèle auquel nous croyons. Nous continuons à soutenir les producteurs visionnaires qui font ce choix vertueux et pérenne.


 

6. La production de cacao : une filière totalement incertaine pour le futur

 

Qu’on le veuille ou non, la filière cacao est particulièrement à risque pour les années qui viennent :

  1. 70% de la production mondiale (5) provient de deux pays voisins : la Côte d’Ivoire et le Ghana (même latitude et longitude). Plus de la moitié de la filière est donc soumise aux mêmes risques climatiques et géopolitiques !
  2. La multiplication d'événements climatiques extrêmes dévaste les plantations de cacao, avec le développement de maladies sur les cacaoyers, qui amènent la chute prématurée des cabosses et de faibles récoltes.
  3. La plupart des pays consommateurs de chocolat (dont les pays de l’UE) ont durci leurs règles face à l’import de cacao issu de la déforestation (6). Les surfaces productives vont donc stagner dans les années à venir. Une bonne nouvelle qui nous l'espérons poussera le modèle de l'agroforesterie.
  4. La consommation de chocolat dans le monde croît en permanence.

Le cacao va redevenir un produit d'exception. Il n'a jamais aussi bien bien porté son nom "d'or noir".

 

Crédits photo : Encuentro 2025 - Sacs de fèves de cacao du Mexique


7. Quels risques pour Encuentro ?

 

Dans le contexte actuel de trop forte demande et d’incertitude, notre principal risque est de ne pas parvenir à acheter nos crus habituels car ils sont vendus aux plus offrants. Notre loyauté et la confiance de nos producteurs envers Encuentro, nous permettent aujourd’hui de pouvoir continuer à obtenir nos cacaos mais ce n'est pas toujours simple. En 2024, nous avons par contre passé un temps conséquent à sécuriser nos approvisionnements, ce qui n’était jamais arrivé en 8 ans.

Le problème avec un cours aussi élevé est que le cacao de basse qualité, coté en bourse, se retrouve au même niveau de prix que le cacao fin que nous achetons historiquement. Nous sommes donc en concurrence avec TOUS les acteurs de la filière, même les plus grandes multinationales agroalimentaires, qui cherchent du cacao coûte que coûte pour honorer leurs contrats. Pour elles, pire que de réduire leurs marges, c'est ne pas avoir de produits à vendre sur les étales des supermarchés. Cela voudrait dire une perte de clientèle pour ces géants l'agroalimentaires.
On parle même ici de multinationales cosmétiques qui achètent directement nos cacaos grands crus pour ensuite en extraire le beurre de cacao dont elles ont besoin dans leurs recettes.

Le plus étrange est que nous constatons que ces multinationales du chocolat sont capables depuis maintenant 12 mois de payer 4 fois le prix. On observe déjà des changements de recettes (moins de cacao), de la shrinkflation (diminution du poids des produits pour en diminuer le prix). Mais ce n'est pas tenable sur le long terme car le consommateur est de moins en moins dupe. En toute logique, sans modification du produit, les prix en supermarché devraient augmenter de presque 1€ pour les tablettes de chocolat noir, le segment le plus porteur. On franchirait alors le seuil symbolique de 3€ de 100g sur beaucoup de tablettes, seuil à partir duquel beaucoup de consommateurs se détournent du produit.

Heureusement pour ces multinationale et malheureusement pour la cause que nous défendons, la tablette Dubaï a fait son apparition en sauveuse au bon moment. Toutes les grandes marques s'en sont emparées. Pourquoi ? Véritable phénomène de mode sans aucune traçabilité, sans ingrédients de qualité, riche en sucre et en beurre de cacao, très peu chère à fabriquer et très chère à la vente (5€ à 10€ la tablette) ! Elle apporte la bouffée d'oxygène nécessaire à ces multinationales dans cette passe délicate. Elle détourne totalement ces grandes marques et les consommateurs du sujet grave sur le cacao. Elles ont également faussé le marché de la pistache du fait de l'explosion de la demande. Là aussi, la conséquence est immédiate pour Encuentro. C'est devenu le parcours du combattant pour s'approvisionner en pistaches, qui plus est certifiées bio ! Nous avons cette chance d'y avoir accès, mais non sans difficultés grâce à un partenaire exceptionnel. Actuellement le prix de la pistache de qualité est autour de 50 000€ la tonne.


Le véritable danger est pour toutes les entreprises, PME, TPE, restaurants, boulangeries, pâtisseries qui se sont construits et développés historiquement avec l’achat de chocolat très bon marché pour en faire des produits chocolatés bon marché. Ces entreprises se retrouvent aujourd’hui prisent en étaux entre un fabricant (une multinationale) qui paie très cher son cacao et augmente donc fortement le prix de son chocolat ET un consommateur qui n’est pas prêt à payer plus cher son pain au chocolat ou son dessert.

Ces entreprises avaient l'habitude de payer entre 7€ / kg et 13€ / kg du chocolat noir, livré en pistoles, en sac de 5kg. Aujourd’hui, avec un cacao coté à 10€ / kilo (10 000€ la tonne), ce monde à disparu. S'il y a de la disponibilité, les prix des chocolats qu’ils achetaient sont maintenant entre 25€ et 40€ du kilo. 


Le changement est violent, mais les producteurs de cacao, eux, ne sont enfin plus exploités pour nous permettre d’avoir un pain au chocolat à 1,5€ ou une tablette de chocolat noir à 2€.



8. Repenser le modèle : vous êtes la solution !

 

Les hausses de prix actuelles ne sont pas une simple inflation des coûts, mais la conséquence logique d’un système qui a ignoré la réalité de la production pendant trop longtemps. C’est l’occasion de réévaluer la place du cacao dans l’économie mondiale et de réintroduire une notion de valeur dans cette matière première précieuse. 

Crise négative ou positive ?

Nous vivons tous sur la même planète. Si on prend donc la peine de comprendre l’origine de cette crise, la question ne se pose pas.

Pour Encuentro, cette explosion des prix est donc positive. C'est un tournant nécessaire pour le monde du chocolat. Il n'est plus viable d'avoir une industrie qui continue à produire du chocolat en grande quantité à partir d'un cacao de mauvaise qualité acheté à des prix ridiculement bas et qui ne permet pas aux producteurs de vivre dignement.


Espérer voir les prix redescendre, ce serait fermer à nouveau les yeux sur l’exploitation des producteurs et sur la destruction de notre planète.

 

Ce changement passera nécessairement par les consommateurs
▪️Ils doivent être prêts à payer plus cher pour leur tablette de chocolat.
▪️Ils doivent être prêts à envisager le chocolat comme un produit d’exception.
▪️Ils doivent être prêts à diminuer voire stopper leur consommation de chocolat sans traçabilité.

 

Les chocolatiers fabricants bean to bar comme Encuentro sont là pour porter ces messages et accompagner ce changement. Il prendra du temps, mais il est lancé.

 

Souvenons-nous qu’à l’origine, il y a quelques milliers d’années, le cacao était un trésor vénéré par les Olmèques, les Mayas puis les Aztèques ! Le cacaoyer est en effet un arbre majestueux, mystérieux, coloré, avec des fruits succulents et surprenants. 
Les premiers scientifiques l’ont nommé Theobroma cacao, du grec “theo” dieu et “broma” nourriture. 


Il est donc temps de redonner à la "nourriture des dieux” ses lettres de noblesse !

 

Crédits Photos : Encuentro 2025 - El Salvador, Plantation d’Elmer

 

 

 

 

Références : 

(1) Chocolate’s Dark Secret, How the Cocoa Industry Destroys National Parks, 2017, Mighty Earth
(2) Olivier Frey, Agridata n°19 : Evolution de la production et de la commercialisation du cacao - Olivier Frey, 20 mars 2024
(3) Economie.gouv.fr, "Chocolat au lait, gianduja, chocolat noir... comment s’y retrouver.", 16 décembre 2024.
(4) ICCO, February 2025 Quarterly Bulletin of Cocoa Statistics, février 2025 
(5) Cacaoculture agroforestière en Afrique : l’art de concilier production durable et services écologiques, Perspectives n°54, 22 octobre 2020
(6) Règlement (UE) 2023/1115 du Parlement européen et du Conseil du 31 mai 2023 relatif à la mise à disposition sur le marché de l’Union et à l’exportation à partir de l’Union de certains produits de base et produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts, et abrogeant le règlement (UE) no 995/2010 (Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE)

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commentaires

  • Bonjour,
    Je vous remercie pour ces informations éclairantes.

    Le chocolat sans beurre de cacao ajouté nécessite beaucoup plus de temps pour la réalisation ,c’est donc moins facile,moins rapide.
    Cela nécessite plus d’expertise,plus d’attention,de temps.

    Merci de nous éduquer à cet art de créer du chocolat ,d’expliquer le contexte global pour bien comprendre les enjeux.
    Bien chaleureusement.
    Suzanne

    delaigue le
  • Merci bien pour cet article avec une pédagogie assurée en arrière plan !

    Armelle D le
  • Bonjour,
    Bravo pour l’article.
    Très intéressant ! Merci

    Julien B le
  • L’article sur la crise du cacao est vraiment très intéressant

    Henri G le
  • Bravo et merci pour votre article sur la crise du cacao, complet en restant concis et factuel! Merci surtout pour votre chocolat! Parmi les meilleurs au monde pour moi. Vous méritez plus de reconnaissance en dehors de France !

    P A le
  • Merci pour cet article riche d’enseignements.

    F. Vuillemey le
  • Bravo pour l’engagement, l’éclairage et l’explication de votre trajectoire et de votre travail.
    Au laisse de vous suivre et de continuer à venir chez vous.

    Eric P. le
  • Bonjour, merci pour cet article fort instructif et pertinent. Il y a environ un an, nous sommes venus avec les membres à la fabrique. Nous en gardons un souvenir enchanté. Bravo pour la qualité de vos produits. Judith

    Hänggi le
  • Merci pour ces explications dans un contexte de crises pour le moins nombreuses ! Le cacao n’est pas le souci premier des médias…
    Vos chocolats ne cessent de me ravir. Soyez assurés de ma gourmandise !

    Philippe G le
  • Merci pour cet état de lieux. Et effectivement prêt à payer plus cher de la qualité en espérant que le marché global restera assez élevé (et suffisamment qualitatif) et permettra aux petits producteurs d’en vivre décemment.

    Guillerme le

  • 1
  • 2

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